Pour le député des Algériens de France, Abdelouahab Yagoubi, il est inconcevable qu’un Algérien qui rentre chez lui soit traité « comme un étranger » au niveau du port ou de l’aéroport d’arrivée.
Dans un commentaire publié ce samedi 8 février, le parlementaire a profité du témoignage d’un Algérien de l’étranger sur son expérience « bouleversante » à son arrivée au port d’Alger, pour lancer un appel aux responsables concernés.
« Les passagers ont dû patienter sept heures avant de pouvoir débarquer »
Dans sa lettre ouverte « aux décideurs », Abdelouahab Yagoubi affirme avoir reçu un témoignage bouleversant d’un citoyen algérien, profondément affecté par son expérience récente à son arrivée au port d’Alger, à bord d’une traversée en provenance de l’étranger.
« Après un voyage éprouvant, les passagers ont dû patienter sept heures avant de pouvoir enfin entrer sur le sol de leur propre pays », a regretté le parlementaire, citant le témoignage du passager consterné par la longueur des procédures douanières.
Les contrôles répétitifs et l’attente interminable avant de pouvoir fouler le sol algérien ont donné aux passagers de cette traversée un « sentiment d’exil », dans leur propre pays. En d’autres termes, « ce qui devait être un retour chaleureux s’est transformé en une véritable épreuve », regrette M. Yagoubi.
Le parlementaire a profité du témoignage de ce voyageur algérien pour aborder à nouveau les questions liées aux conditions d’accueil des membres de la communauté nationale à l’étranger, lors de leurs retours au bercail.
« Où sont les facilités promises à notre communauté ? »
« Comment expliquer qu’un Algérien rentrant chez lui soit traité comme un étranger ? Où sont les facilités promises à notre communauté ? », s’est demandé le député de la diaspora et membre de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale (APN).
Il demande également aux responsables concernés de mettre fin à « l’écart abyssal » entre les discours officiels et la réalité que vit la communauté nationale à l’étranger à chaque fois que ses membres reviennent au pays.
Pourtant, tient-il à rappeler, les membres de la communauté à l’étranger « qui reviennent ne sont pas des ennemis, mais bien les enfants fidèles de l’Algérie, profondément attachés à leur terre et à leur identité ».
L’intervenant estime qu’il est urgent d’agir, non seulement pour répondre à une revendication individuelle, mais surtout pour restaurer la confiance entre l’Algérie et ses enfants. « Un accueil digne et efficace n’est pas un luxe, mais un devoir national », a-t-il conclu.