C’est une première en Algérie. Le port d’Alger vient d’installer quatre bureaux de change. Voici ce que cela pourrait signifier.
En matière de déclaration des devises pour les voyageurs en Algérie, l’année 2024 a connu trois changements notables, avec des mesures officielles annoncées par la Banque d’Algérie et le gouvernement.
- Les voyageurs non-résidents doivent désormais, à leur départ d’Algérie, fournir une preuve de change des devises déclarées. Concrètement, les voyageurs étrangers et les Algériens de l’étranger n’ont plus la possibilité d’effectuer le change de leurs devises sur le marché noir.
- La deuxième mesure concerne le montant autorisé à la sortie du territoire national : il est de 7500 € (ou équivalent en d’autres devises) par an au lieu du même montant lors de chaque voyage.
- Le montant de l’allocation touristique passe à 750 € par adulte au lieu de 100 actuellement. Ce montant devrait entrer en vigueur une fois le texte réglementaire publié.
Des bureaux de change au port d’Alger : à quoi ils vont servir ?
Ces changements vont impacter fortement l’activité de change en Algérie aussi bien au départ qu’à l’arrivée. C’est dans cette optique que quatre bureaux de change ont été installés au port d’Alger. Ils ont été inaugurés ce jeudi 30 janvier par le vice-gouvernement de la Banque d’Algérie, Mohamed Benbahane.
Les quatre bureaux de change devraient commencer prochainement leur activité. Pour les passagers au départ, ils devraient servir à obtenir l’allocation touristique. Les voyageurs algériens pourront donc faire le change de leurs dinars algériens en devises sur place, sans obligation de passer par une agence bancaire.
Le lancement officiel des activités des bureaux de change dans les ports et les aéroports algériens devrait accélérer la mise en place du nouveau montant de l’allocation touristique.
Les voyageurs à l’arrivée trouveront également des bureaux de change sur leur parcours. Là encore, ils pourront effectuer leurs opérations de change, notamment les non-résidents et les touristes étrangers.
Ces derniers n’ont plus le droit de recourir au marché noir, au moins pour les sommes en devises qu’ils auront déclarées à leur arrivée en Algérie.