Tema, la pâtissière algérienne star des réseaux sociaux, ouvre une nouvelle boutique près de Paris, de quoi ravir ses très nombreux fans.
Ils étaient effectivement des milliers à faire la queue pour goûter les créations signées Tema’s Cake à Créteil, où une seconde boutique de l’enseigne a été installée.
Mais avant d’en arriver là, d’être suivie par un demi-million d’abonnés sur les réseaux sociaux et de projeter une expansion à l’international, Tema a connu des débuts très difficiles.
Tema’s Cake, un rêve de pâtisserie né dans un garage
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L’histoire de Tema, de son vrai nom Fatima, commence loin de Paris. Née en Algérie, elle arrive en France à l’âge de 15 ans, mais l’intégration est assez douloureuse.
Elle confie à Actu Paris : « J’ai subi du harcèlement scolaire. Je n’étais pas intégrée, car je parlais mal français ».
Adolescente, Tema se tourne vers le domaine de l’esthétique, elle va même travailler chez Sephora, dans le centre commercial Créteil Soleil. À cette époque, la jeune Fatima est loin de se douter qu’un jour, elle reviendra ici à la tête d’une célèbre enseigne.
Elle se souvient : « C’était il y a 16 ans et je n’étais pas revenue jusqu’au jour où j’ai annoncé que j’ouvrais une boutique ici (le 19 novembre 2024) ».
Sa passion pour la pâtisserie la rattrape toutefois assez tôt, à l’âge de 26 ans. Il faut dire que son amour pour la pâtisserie date de son enfance, dans la cuisine familiale :
« Dès toute petite, ma mère m’a donné un tablier et un foyer. Puis, j’ai toujours beaucoup cuisiné, c’est une vraie passion pour moi ».
C’est ainsi qu’elle se lance dans la pâtisserie, dans son garage, sans moyens financiers ni formation professionnelle, « en lisant des livres ou en regardant des vidéos ».
« J’ai travaillé trois fois plus qu’avant »
Tema ouvre une première boutique au Pré-Saint-Gervais, en 2015, mais le succès n’est pas au rendez-vous. Elle retente sa chance un an plus tard, à Aulnay-sous-Bois, la véritable naissance de l’enseigne Tema’s Cake.
« On me disait que ça n’allait pas marcher », se rappelle Fatima, elle qui a développé un concept de pâtisseries en trompe-l’œil inspirées par le célèbre Cédric Grolet. Mais si les créations du pâtissier français sont à prix exorbitant, celles que propose Tema sont accessibles à tous.
Là encore, la chance n’est pas de son côté : la pandémie et les restrictions qui s’ensuivirent menacent son travail, mais elle tient bon, quitte à redoubler d’efforts.
« Pendant 5 ans, je n’ai pas gagné un euro », dit-elle, poursuivant : « Pour m’en sortir, j’ai travaillé 3 fois plus qu’avant… Je n’ai pas vu mes enfants durant un long moment ».
Une notoriété gagnée sur les réseaux sociaux
Le déclic arrive en 2024, lorsque la pâtissière ose se montrer sur TikTok et Instagram, alors que jusque-là, elle ne voulait pas s’exposer. Le résultat est pourtant extraordinaire !
Très vite, ses vidéos sont virales et enregistrent des millions de vues et des milliers de partages, et une grande communauté de passionnés suit son travail et se déplace à Aulnay-sous-Bois pour déguster ses créations toujours plus innovantes.
Sa boutique, également salon de thé, devient une référence dans la pâtisserie en région parisienne. Les commandes explosent, et Tema peut enfin récolter le fruit de son travail.
Aujourd’hui, Tema voit plus grand. Pour commencer, elle pose ses valises à Dubaï début 2025, où ses pâtisseries séduisent une catégorie d’amateurs de haute pâtisserie.
Elle ouvre également une seconde boutique aux abords de Paris, à Créteil, dans le centre commercial Créteil Soleil.
« On avait énormément de demandes de personnes du 94, et Créteil Soleil est un emplacement idéal, car ça regroupe tous les gens du département », explique-t-elle au média français.
Une nouvelle adresse au succès fulgurant
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Le 26 février 2025, quelques jours avant le Ramadan, l’ouverture de la 2ème boutique Tema’s Cake tourne au phénomène : plus de 3.500 personnes se sont ruées dans le centre commercial pour l’événement.
« Quand je suis arrivée sur place, je croyais qu’il y avait un autre événement. Je ne m’attendais pas à ça, j’ai été très surprise », exprime-t-elle.
Elle qui avait imaginé une inauguration plutôt discrète a assisté à une ouverture sous les projecteurs !
Pour marquer le coup, Tema casse les prix. Ses trompes-l’œil habituellement proposés entre 5,80 et 8,50 € sont vendus à 2 € la pièce.
Résultat : alors qu’elle n’avait prévu que 500 gâteaux, environ 1.200 pâtisseries seront vendues en quelques heures, et une foule de déçus repartira bredouille.
Près de deux semaines plus tard, la fièvre ne retombe pas. Des dizaines de clients font encore la queue devant Tema’s Cake chaque jour.
Aujourd’hui, la pâtissière algérienne se retrouve à la tête de 3 boutiques, dont une à Dubaï, et elle ne compte pas s’arrêter là. Son ambition est d’ouvrir à présent une vingtaine de points de vente, y compris dans son Algérie natale.
Et pour répondre à cette demande, elle révèle la future ouverture d’un nouveau laboratoire de pâtisserie de 900 m² à Tremblay-en-France.
Pour Tema, c’est une belle revanche sur la vie : « Ça montre à tous ceux qui me critiquaient que je suis capable de faire de grandes choses. Je ne suis pas encore arrivée là où je veux, mais je peux aujourd’hui dire que je suis fière de moi ».