Le risque de perdre leurs bagages accompagne toujours les voyageurs Royal Air Maroc. Outre les innombrables plaintes de passagers, la compagnie aérienne marocaine a été critiquée par un parlementaire marocain.

Hassan Oumribte, député du Parti du Progrès et du socialisme, a vivement critiqué la RAM dans une question adressée au ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, rapporte le média marocain Bladi.

Royal Air Maroc : « Le voyage se transforme en une quête des bagages »

Le parlementaire dénonce le fait que de nombreux voyageurs soient confrontés « presque quotidiennement » à la perte de leurs bagages, et ce, « notamment sur les vols de Royal Air Maroc à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca », a-t-il précisé.

Le député souligne que ces dysfonctionnements dans le processus de gestion de bagage constaté chez la Royal Air Maroc, « transforme le voyage en une quête laborieuse ». 

Selon lui, les incidents liés aux bagages sont aussi « source de frustration pour les passagers » qui se retrouvent privés « d’un moment de détente et de plaisir à retrouver proches et amis ».

Le parlementaire estime qu’une bonne qualité de services dans les aéroports marocains, notamment en ce qui concerne la gestion des bagages, permet notamment de renforcer les liens entre les Marocains de l’étranger (MRE) et leurs pays d’origine, mais aussi de faire réussir la politique touristique du Maroc.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes dénoncent en effet la politique de gestion de bagages de la compagnie aérienne marocaine. Pour rappel, la RAM a été élue en 2022 comme la pire compagnie pour les bagages perdus par le réseau britannique Bounce.

La compagnie aérienne est responsable des bagages de ses passagers

Dans sa réponse aux questions du député, le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh a indiqué que la responsabilité de transporter les bagages des passagers de l’aéroport de départ jusqu’à l’aéroport de destination incombe en effet aux compagnies aériennes.

Ces dernières sont censées, selon le responsable, agir en relation avec l’opérateur chargé de la manutention des services au sol, à qui revient d’ailleurs la tâche de réceptionner et de traiter les réclamations des passagers, mais aussi le suivi des bagages perdus.

Le ministre a notamment évoqué le système électronique de suivi des bagages, le « BRS », dont dispose l’aéroport international de Casablanca, expliquant que ce système permet de suivre les bagages dans tous les aéroports du monde.

Le ministre évoque  cependant le facteur de l’erreur humaine qui arrive souvent à cause d’une similitude entre les bagages et qui débouche sur une perte des valises de certains passagers. 

Le responsable explique que dans ce cas, une enquête se référant aux enregistrements des caméras de surveillance est menée par l’opérateur en charge des services au sol pour donner suite aux réclamations des voyageurs faites auprès des services de l’Office national des aéroports.