L’Algérie accélère le processus de réduction de la part du marché noir dans les transactions en devises. Des bureaux de change sont installés pour les voyageurs dans les ports et les aéroports.
Les voyageurs et les touristes au départ de l’aéroport et du port d’Alger vont découvrir de nouvelles installations à partir du samedi 1er février.
Des bureaux de change de la Banque d’Algérie font leur apparition au port et à l’aéroport international d’Alger, une première depuis depuis l’indépendance. D’autres aéroports et ports du pays devraient suivre.
Allocation touristique et marché noir
Pour l’heure, peu d’informations ont filtré sur les raisons réelles de l’implantation de ces bureaux. On sait seulement qu’ils auront pour mission de délivrer la fameuse allocation touristique de 750 € pour les voyageurs qui n’ont pas eu la possibilité de se rendre dans une banque.
L’entrée en vigueur du nouveau montant devrait intervenir rapidement, une fois les conditions de son octroi aux voyageurs précisées dans une réglement de la Banque d’Algérie.
Mais ces bureaux de change devraient aussi servir pour collecter une partie des devises transportées par les voyageurs en provenance de l’étranger.
Depuis l’été dernier, les voyageurs non-résidents n’ont plus le droit d’effectuer le change au marché noir. Au départ, ils devront en effet fournir une attestation de change pour la totalité ou une partie des sommes en devises déclarées à l’arrivée.
L’Algérie pourra ainsi capter une partie des devises et mettre fin à une anomalie : des touristes étrangers peuvent passer des semaines dans le pays sans passer par la case bureau de change.
Bureaux de change en Algérie : quelles sont les opérations autorisées ?
L’installation de bureaux de change ne signifie pas que le dinar algérien soit devenu entièrement convertible. Autrement dit, on ne peut pas acheter librement des devises dans ses bureaux.
Voici, selon la Banque d’Algérie, les opérations autorisées dans un bureau de change :
“1 – Opérations de vente, contre monnaie nationale, de monnaies étrangères librement convertibles, au profit des personnes physiques résidentes, dont la nature porte sur le droit ou l’allocation de change au titre de :
- voyages à l’étranger ;
- soins médicaux à l’étranger ;
- frais de mission ;
- frais d’études et de stages.
2 – Opérations de vente, contre monnaie nationale, de monnaies étrangères librement convertibles, au profit des personnes physiques non-résidentes, au titre du reliquat dinars en leur possession à la fin de leur séjour en Algérie et provenant d’une cession de devises préalablement réalisée ;
3 – Opérations d’achat, contre monnaie nationale, de monnaies étrangères librement convertibles, auprès de personnes physiques résidentes ou non-résidentes”.